séniors, restez en forme !

The board of directors advice

Comment se préserver ? Profitez sereinement de votre retraite en suivant nos conseils.

SÉNIORS, RESTEZ EN FORME !

Il y a quelques générations, la cinquantaine était l'âge du crépuscule. C'est aujourd'hui le milieu d'une vie. Si le vieillissement est inéluctable, la santé est un capital qui peut se préserver : hygiène de vie et prévention sont les maître-mots des quinquagénaires épanouis.

Le vieillement des hommes

 Apprivoisez le vieillissement

Les symptômes du vieillissement sont nombreux. Vous devez apprendre à les reconnaître, sans vous alarmer, pour mieux les combattre :

 la nervosité. La lassitude ;

 les pertes de mémoire ;

 l'altération de la peau ;

 la prise ou la perte de poids ;

 les troubles du sommeil ;

 la baisse du moral ;

 les difficultés articulaires ;

 les palpitations.

Beaucoup de ces symptômes sont dus à "l'andropause" ou "syndrome d'ADAM" (Androgen declin in the aging male). Dès l'âge de 30 ans, le taux de testostérone (hormone mâle) baisse de 10% tous les 10 ans. Contrairement aux femmes, les hommes ne subissent pas tous cette baisse d'hormones : 30 % des hommes seulement souffriraient d'andropause. En présence de symptômes, il est conseillé de faire un bilan de santé. Le médecin pratiquera un dosage hormonal et prescrira éventuellement un traitement.

De façon générale, l'homme connnait une perte de 1% par an de ses capacités fonctionnelles à partir de l'âge de 30 ans:

 diminution du débit cardiaque ;

 diminution de la fréquence maximale du pouls (10 battements par minute à chaque décennie) ;

 diminution de la capacité vitale (volume d'air expiré après une inspiration forte) ;

 diminution de la masse musculaire ;

 sens diminués (vue, audition) ;

 thermorégulation diminuée.

Si vous êtes très actif ou sportif, renoncez à égaler vos performances de jeune homme et ménagez-vous des périodes de récupération plus longues.N'attendez pas pour consulter

Les hommes sont plus nombreux que les femmes à être hospitalisés en urgence car ils rechignent à prendre rendez-vous avec un médecin. N'attendez pas d'avoir mal ou de ressentir une gêne pour consulter. Tout retard dans le diagnostic peut avoir de lourdes conséquences.

 Les accidents cardio-vasculaires: le risque majeur

Le coeur est le point faible des hommes. On estime que la moitié d'entre eux seront victimes d'une maladie coronaire (infarctus, maladie des artères qui irriguent le coeur) ou d'un accident vasculaire cérébral (AVC).

Les principaux facteurs de risque cardiovasculaire sont un antécédent familial de maladie cardiaque, le tabagisme, le diabète, l'hypertension artérielle, l'excès de cholestérol et l'obésité. Dans tous ces cas, vous devez être particulièrement vigilants et consulter régulièrement votre médecin.

Les mesures préventives spécifiques à l'expatrié

  Les voyages
 

Les vaccinations

Il n'y a pas de limite supérieure d'âge aux vaccinations. Prenez garde à l'ancienneté de vos rappels, notamment pour les vaccins contre le tétanos et la poliomyélite.

La vaccination contre la grippe est recommandée à partir de 65 ans ou dans certaines pathologies chroniques, notamment cardiaques, pulmonaires ou rénales (à discuter avec votre médecin). Rappelons qu'en cas de séjour dans l'hémisphère sud, la grippe peut sévir de mai à septembre.

La CFE prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe et à 65 % les autres vaccins.

Les transports

Pour prévenir le risque de thrombose lors des voyages aériens, il est conseillé de boire beaucoup d'eau, de marcher régulièrement dans l'avion et de prendre de l'aspirine à petite dose avant le départ. Lors de vols longs-courriers, prévoyez un temps de repos à l'arrivée.

Les climats extrêmes

  Le climat chaud et le soleil

La chaleur peut aggraver ou décompenser les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Et elle ne fait pas bon ménage avec tous les médicaments. Une adaptation de la posologie des diurétiques (qui font perdre de l'eau et du sel) et des psychotropes peut être nécessaire : à discuter avec votre médecin. Veillez à conserver vos médicaments dans un endroit frais.

N'attendez pas la sensation de soif pour boire. Le meilleur indicateur d'hydratation est la couleur des urines, qui doit être claire.

Soyez intransigeant sur l'hygiène alimentaire car l'été est propice aux ruptures de la chaîne du froid. Éliminez du réfrigérateur, charcuteries, produits fumés ou fromages au lait cru qui peuvent être contaminés par Listeria.

 Le climat froid et l'altitude

Avec l'âge, votre perception du froid se réduit ainsi que votre capacité à frissonner. Portez des vêtements adaptés et absorbez des boissons chaudes.

L'âge n'est pas une contre-indication à l'altitude mais méfiez-vous des brusques variations (téléphériques, puits de mine, voyage en hélicoptère). Respectez des altitudes moyennes si vous avez déjà eu une angine de poitrine et redescendez sans tarder en cas de gêne respiratoire.

 L'alimentation

Penser à diminuer les aliments riches en cholestérol, limiter les apports en sel, modérer votre consommation d'alcool et contrôler régulièrement votre poids.

 L'activité physique

Les activités physiques couramment pratiquées peuvent être poursuivies. Mais tout changement majeur de votre rythme d'activité doit être précédé d'une visite médicale. Les risques d'accident de plongée sont plus importants après 50 ans.

Les examens préventifs

  Les bilans de santé

Ces bilans doivent être faits régulièrement, à des rythmes différents suivant vos antécédents familiaux et votre cas personnel. La nature et le rythme des bilans seront décidés par votre médecin généraliste, mais citons à titre indicatif :

Le diabète

 Quand ?

Vers 45 ans (plus tôt en cas d'antécédents familiaux, de surpoids ou si vous êtes fumeur).

À renouveler selon vos facteurs de risque, de tous les ans à tous les cinq ans.

 Comment ?

Grâce à une prise de sang pour mesurer la glycémie, le matin, à jeun.

La glycémie est théoriquement comprise entre 0,70 et 1,10 g/litre.

Au-delà de 1,26 lors de deux examens consécutifs, on considère que vous avez du diabète.

L'hypertension

 Quand ?

Au moins une fois par an à partir de 50 ans.

Plus tôt en cas d'antécédents familiaux.

 Comment ?

Lors d'une consultation avec votre généraliste.

Si, à trois reprises, les chiffres atteignent 14/9, le diagnostic d'hypertension est confirmé.

Le cholestérol

 Quand ?

Tous les trois ans, plus fréquemment s'il y a un problème.

 Comment ?

Par prise de sang.

Le taux doit se situer entre 2 et 2,5 g/l.

La vue et l'audition

 Quand ?

En cas de problème, et tous les ans à partir de 50 ans.

Le dépistage permet de repérer tôt le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) qui est une maladie qui atteint la partie la plus sensible et l'une des plus importante de la rétine: la macula.

Le diagnostic précoce de la presbyacousie (baisse de l'audition lentement évolutive survenant chez des sujets âgés de plus de 50 ans) permet un appareillage précoce qui favorise la récupération auditive et limite les vertiges.

 Comment ?

Lors d'une consultation avec votre généraliste ou un spécialiste.

  Les autres contrôles médicaux

Ces contrôles doivent être effectués chaque année ou en cas d'alerte spécifique.

 Une vérification des vaccins.

 Un contrôle bucco-dentaire.

 Un contrôle de la thyroïde à partir de 60 ans.

 Un écho-doppler en cas de douleur à la marche.

 Une radio des poumons en cas de toux persistante.

 Un électrocardiogramme en cas d'essoufflement à l'effort.

La prévention des chutes

Première cause d'accidents de la vie courante, les chutes sont d'autant plus fréquentes et préjudiciables que l'âge augmente.Parmi les facteurs augmentant le risque de chutes, certains sont liés à l'environnement: sol glissant, lumière insuffisante, activité à risque... et d'autres dépendent de l'individu: baisse d'acuité visuelle, affaiblissement musculaire, problèmes d'équilibre, mauvaise coordination, maladies ou médicaments responsables de vertiges ou de malaises...

Pour prévenir les chutes (et aussi l'ostéoporose), une activité physique régulière, comme la marche, est nécessaire.

La prévention des cancers

À partir de 50 ans, il est essentiel de consulter régulièrement dans le but de découvrir d'éventuelles tumeurs cancéreuses. Deux cancers sont à surveiller de près à partir de cet âge, celui de la prostate et celui du côlon.

Le cancer de la prostate

 Quand ?

Tous les ans à partir de 50 ans. Plus tôt si des membres de votre famille ont eu un cancer de la prostate.

 Comment ?

Par toucher rectal et avec un dosage sanguin d'une protéine sécrétée par la glande PSA. Le PSA (Antigène Prostatique Spécifique) est une protéine spécifique de la prostate. Son dosage permet d'améliorer la détection des petites tumeurs débutantes. Il faut attendre huit jours après un toucher rectal pour aller faire le prélèvement sanguin nécessaire au dosage des PSA. Ce toucher rectal et cette recherche des PSA devront être effectués tous les ans jusqu'à l'âge de 75 ans.

Le cancer du côlon

 Quand ?

La recherche de traces microscopiques de sang dans les selles devra être réalisé tous les deux ans jusqu'à l'âge de 74 ans.

 Comment ?

Il s'agit d'une analyse de trois selles successives, à la recherche de sang microscopique. La présence de sang dans les selles est en effet un signe précoce permettant de détecter un cancer du côlon à un stade curable.

En cas d'antécédents familiaux ou personnels, le médecin vous proposera de pratiquer directement une coloscopie pour rechercher des polypes précancéreux.

 La recherche des autres cancers

La détection des signes avant-coureurs dépend surtout de vous. Soyez attentifs et n'hésitez pas à consulter en cas de signal d'alerte.

La peau 

L'apparition ou la transformation d'un grain de beauté doit amener à consulter sans attendre.

La gorge 

Si vous êtes fumeur, toute transformation de la voix doit vous alerter.

Les poumons

Une toux chronique, une douleur thoracique, une fatigue inhabituelle, surtout si vous avez fumé, doit vous alerter. Passez une radio des poumons tous les 10 ans si vous êtes fumeur.

Les testicules 

Une grosseur perçue à la palpation doit vous amener à consulter.

La CFE prend en charge toutes ces consultations et examens dans les conditions habituelles.